3 faits confirmant la bonne santé du secteur BTP à Madagascar

Depuis le début des années 2020, le secteur du BTP malagasy est au beau fixe. Force est de constater que la toute récente crise sanitaire n’a presque eu aucun effet dans ce milieu. Les spécialistes et autres observateurs parlent même d’une croissance soutenue, laquelle peut se maintenir au moins jusqu’à la fin de la décennie.

Fait 1 : Taux de croissance en hausse du secteur BTP

La montée en puissance du secteur BTP malagasy est un fait. S’appuyant sur le document de performances annexé à la Loi de finances 2024, les analystes du milieu prévoient effectivement une croissance de 5,2 % cette année. Un taux qui se traduit par une hausse de 0,6 %, par rapport à l’exercice 2023 (4,6 %). Chose certaine : Le pic du montant d’investissements dans ce secteur n’est pas étranger à cette croissance spectaculaire. À titre informatif, depuis 2013, la contribution du secteur des Bâtiments et Travaux Publics au PIB malagasy tourne autour des 4 %.

Fait 2 : Pic des ventes de matériaux de construction

Le bien-portant du secteur BTP malagasy découle aussi de l’augmentation en continu des ventes de matériaux de construction. Une tendance qui déroute les analystes, au vu de la hausse vertigineuse des prix. Sur la seule année 2023, environ 827 000 T de ciments ont été écoulés sur le marché. Madagascar a dû importer massivement ce matériau pour satisfaire les demandes. Certains analystes et fin-connaisseurs du secteur prévoient d’ailleurs une augmentation de 100 % des ventes de ciment, d’ici 2030.

Fait 3 : Multiplication des chantiers de construction à travers l’île

La croissance du secteur BTP malagasy s’explique également par le pullulement des chantiers de construction. Ces dernières années, les zones industrielles et commerciales ont poussé comme des champignons et pas seulement dans la Capitale. De leur côté, les pouvoirs publics s’attèlent actuellement à l’entretien et la réhabilitation des routes nationales. Citons aussi la construction en cours d’une autoroute reliant Antananarivo et la ville portuaire de Toamasina.

Bien entendu, le volet informel du secteur apporte aussi sa pierre à l’édifice. Allusion faite à une frange de la population qui entreprend de construire ou d’élargir leur propriété, de manière tout à fait illicite. Une situation facilement compréhensible néanmoins, à l’heure où le permis de construire a un certain coût. La lourdeur administrative et la corruption à tous les niveaux viennent aussi s'ajouter au lot.

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