Un récent rapport paru dans le journal The Guardian lève le voile sur la consommation d’électricité des data centers. Les chiffres officiels seraient bien en deçà des chiffres réels. Au vu du caractère astronomiques de ces derniers, bon nombre d’observateurs alertent sur un risque élevé de pénurie mondiale d’électricité. Notons que le même rapport révèle les cachoteries des géants du web, en termes d’émission de gaz à effet de serre.
Des Data centers trop énergivores
Pour attirer l’attention sur la consommation d’électricité des Data centers, le rapport paru dans le Guardian cite des références pertinentes. Parmi elles figure l’AIE (Agence internationale de l'énergie). Celle-ci a par exemple révélé, que durant l’année 2022, les Data centers se sont accaparés jusqu’à 1,5 % de la production mondiale d’électricité. De son côté, Marc Ganzi (DigitalBridge) estime ainsi qu’à l’horizon 2026, leur bon fonctionnement sera déjà compromis par manque d’électricité. Cette prévision n’est pas sans rappeler celle d’Elon Musk. Le numéro 1 de X parle d’un coup d’arrêt pour l’IA dès 2025, à défaut d’une quantité suffisante d’énergie.
Quand l’IA vient doubler la mise
Toujours selon le rapport The Guardian, la consommation d’électricité des Data centers est tirée vers le haut par l’avènement de l’IA. Rien de bien étonnant, puisqu’une requête sur ChatGPT se révèle 10 fois plus énergivore que celle sur Google. Partant de ce constat, l’Electric Power Research Institute prévoit alors une hausse de 100 % de la consommation des centres de données, dès 2030. Pour la même échéance, Goldman Sachs se permet même d’estimer le taux d’augmentation à 160 %.
Gros consommateurs d’électricité, gros pollueurs
Leur grosse consommation d’électricité fait des Data centers de gros pollueurs. Dans son rapport, le Guardian s'est d’ailleurs intéressé aux empreintes carbones de ceux de quatre géants du web, à savoir Google, Microsoft, Apple et Meta. Notons que les calculs ont tenu compte des localisations des installations de ces mastodontes. Une méthode qui révèle une différence abyssale entre les chiffres communiqués et les chiffres réels. N’ayant déclaré que 273 T en 2022, Meta a par exemple produit en réalité dans les 3,8 millions de tonnes d’équivalent CO2. Microsoft a pour sa part généré 6,1 millions de tonnes, contre seulement 281 T dans les rapports officiels. Autant de chiffres alarmants, à l’heure où les Gafam se targuent d’avoir atteint la… neutralité carbone.