Dans un avenir proche, le secteur des travaux publics utilisera des pneumatiques basées sur une technologie du futur. Cette projection émane de Sylvain Barthet, membre de la direction des recherches avancées du groupe Michelin. Il a parlé notamment de pneus destinés à des robots compacts et autres véhicules lourds du milieu. Même la NASA est convaincue des performances annoncées de ces pneus Michelin d’un genre nouveau.
Les premiers éléments concernant les pneus MiLaw
Selon Sylvain Barthet, les modèles à venir de matériels de travaux publics seront équipés de pneus Michelin. Des roues baptisées MiLaw et qui sont conçues avec un matériau thermoplastique haute performance. On leur prête une résistance optimale à des variations de température allant de – 243 °C à 100 °C. À titre comparatif, le caoutchouc devient cassant dès – 60 °C. .
Les roues MiLaw de Michelin sont également basées sur la technologie Tweel, c’est-à-dire sans air. Elles sont formées d’une bande de roulement, solidaire à des rayons flexibles en support au poids du véhicule. Aux États-Unis, ces roues du futur font déjà leur preuve dans des applications hors route. Premiers constats : elles permettraient une économie considérable de carburants. Mieux encore, on leur attribue une durée de vie significative.
Des performances bien au-delà du seul secteur des Travaux publics
Le secteur des Travaux publics ne sera pas le seul à profiter des pneus MiLaw. En effet, les véhicules d’exploration lunaires de la NASA (Agence spatiale américaine) en seront équipés. Pour la mission Artemis III, prévue en 2028, ils serviront à arpenter la surface de la Lune dans le cadre de nouvelles recherches scientifiques. Michelin assure de la compatibilité des pneus MiLaw avec le sol très meuble (composé de régolithe) du premier satellite de la Terre. Ceux-ci seraient même parfaitement taillés pour parcourir les 10 000 km (sur 10 ans) prévus dans la mission lunaire.
Notons qu’un premier test grandeur nature des pneus MiLaw s’est révélé concluant. L’épreuve s’est tenue effectivement sur le sol volcanique (donc proche de celui de la Lune) de Lemptegy. D’ailleurs, d’autres tests seront menés conjointement avec la NASA. L’objectif est de s’assurer d’une bonne résistance des pneus aux radiations galactiques et solaires.